Politique sociale : Les personnes handicapées “déchirent” la RAC 2019 et parlent de diffusion de fausses données

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En marge de l’atelier technique de validation de la revue annuelle conjointe pour l’année 2019, l’évolution de la politique économique et sociale du Sénégal a été à l’ordre du jour. Toutes les parties prenantes ont formulé, chacune en ce qui la concerne, des observations sur l’exercice de l’année civile 2018.  Ledit rapport a tout aussi reçu des amendements par les représentants des personnes handicapées. Yatma Fall qui est le président de la fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées, ne cache pas du tout sa déception en jetant un coup d’œil à cette revue périodique.  « Il y a eu beaucoup de confusions et de fausses données. Cela fausse le jeu dans ce sens que  le  rapport devrait  aider les décideurs à avoir les bonnes informations pour pouvoir intervenir », se désole-t-il. 

À l’en croire, on ne peut envisager l’émergence du Sénégal tout en ignorant les personnes souffrant de handicaps. « On doit mener une politique inclusive », martèle le président de la Fsaph. 

Dans le même registre, Yatma Fall marque toute sa désolation de constater qu’au Sénégal seul 50.000 cartes d’égalité des chances ont été produites sur une cible estimée à 5,9%, soit un million de personnes au moins, conformément aux données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie.   

« Quand est-ce qu’on va résorber ce gab ? En 2019, aucune carte n’a été produite », fustige-t-il. 

S’agissant de l’éducation, le même constat qui a été fait sur le volet social  ressurgit. Yatma Fall regrette que  l’exclusion sociale continue de prévaloir au niveau du système scolaire. 

« Nos écoles, nos centres de formation n’ont pas été préparés à prendre en charge des apprenants handicapés. Les enseignants n‘ont pas aussi été préparés dans leur curricula de formation. Le matériel didactique utilisé à l’école également n’est pas toujours adapté aux handicapés ». 

Autant de manquements graves qui, selon le président de la Fsaph, ne seront pas prises en compte dans les mesures correctives. « Les mesures de correction vont occulter nos recommandations comme celle relatives  à la mise en œuvre effective de la loi d’orientation sociale. Pour que les décideurs puissent savoir où orienter leurs actions, il faut partager les bonnes informations ». 

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