Le taux de prévalence du Vih est plus élevé chez les femmes handicapées que chez les hommes, avec 2,5 % contre 1,3 % a relevé, mercredi à Saly-Portudal (Mbour), le conseiller en Vih au bureau de prise en charge des Personnes vivant avec cette maladie (PVVIH) de la Division de lutte contre le Sida et les IST (DLSI), Ndéné Sylla.
’’Cela donne un ratio femme/homme de 1,9%’’, a expliqué M. Sylla, en faisant une présentation de l’analyse du contexte Vih et handicap au Sénégal lors d’un atelier d’élaboration du plan de plaidoyer de la plateforme Vih/Handicap au Sénégal.
Cette rencontre a pour principal objectif de procéder à l’élaboration du plan de plaidoyer Vih/Handicap visant à promouvoir les droits des personnes handicapées dans l’accès aux services de soins Vih.
Selon le conseiller en Vih, la répartition selon certains types d’handicap montre que les personnes présentant une incapacité intellectuelle présentent une prévalence de 7,7 %, suivies des personnes ayant des incapacités multiples ou une incapacité physique soit respectivement 3,5 % et 1,7 %.
S’appuyant sur des résultats de l’Enquête de surveillance combinée des IST/Vih, il a fait comprendre que les femmes présentent une vulnérabilité plus élevée face au Vih que les hommes au Sénégal.
“Et, parmi les PVVIH âgées de 15 ans et plus, 64,0 % sont des femmes avec une prévalence de 0,8 % versus 0,5 % pour les hommes” a-t-il expliqué, soulignant que “le ratio d’infection femmes/hommes est de 1,6%”.
De même, il a fait savoir que chez les jeunes de 15-24 ans, bien que la prévalence soit relativement basse (0,2 %), les jeunes filles sont 3 fois plus infectées que les garçons soit 0,3 % contre 0,1 %
Il a dans son argumentaire soutenu que des défis majeurs sont à relever, notamment, l’inclusion des personnes handicapées dans la mise œuvre des activités communautaires de prévention, de dépistage de prise en charge du Vih/SSR.
Il y a aussi la prise en compte effective des personnes handicapées dans l’atteinte des 90-90-90 (tester, traiter et retenir), ainsi que la disponibilité des données sanitaires sur les personnes handicapées…, entre autres.
Le projet régional Vih/Handicap vise à répondre à des problèmes communs tels que les obstacles structurels qui empêchent l’accès aux services Vih des personnes handicapées dans 6 pays d’Afrique de l’Ouest (le Sénégal, la Guinée Bissau, le Cap Vert, le Mali, le Burkina Faso et le Niger).
Étalé sur 3 ans (janvier 2017-décembre 2019), il cherche à contribuer à la réduction des nouvelles infections dans le groupe des personnes handicapées, en soutenant la promotion des droits humains.
Mais aussi, en s’attaquant aux obstacles juridiques, tout en améliorant leur accès aux services de prévention, soins et soutien relatifs au Vih, via un plaidoyer régional.