Les personnes vivant avec un handicap sont bien prises en charge dans de nombreux programmes de l’Etat, notamment dans la Cmu, la Bourse de sécurité familiale et la Carte d’égalité des chances. Mais, la Fédération sénégalaise des associations des personnes handicapées (Fsaph) a profité de la célébration de la Journée internationale des personnes handicapées, le 3 décembre, pour demander plus de la part de l’Etat.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a réaffirmé la volonté du gouvernement d’améliorer les conditions d’existence des personnes handicapées au Sénégal. Venu présider la 4ème édition de la Semaine nationale des personnes handicapées, célébrée, le 3 décembre, à Rufisque, il a fait ce rappel au président de la Fédération sénégalaise des associations des personnes handicapées (Fsaph), Yatma Fall. « La célébration de cette journée traduit la volonté du gouvernement d’améliorer les conditions d’existence de nos compatriotes handicapés et à supprimer toutes les formes de barrières qui peuvent limiter leur potentiel ou freiner leur marche vers l’autonomisation », a indiqué le ministre de la Santé. Il a répondu ainsi à l’interpellation du président de la Fsaph qui a invité le gouvernement à consolider les acquis des personnes handicapées, notamment dans le cadre de la Couverture maladie universelle (Cmu), de la Bourse de sécurité familiale et la Carte d’égalité des chances, des programmes initiés par le gouvernement. Un écho au thème de cette année de la Journée internationale des personnes handicapées, à savoir « Évaluation des politiques publiques relatives au domaine du handicap : éléments de bilan et perspectives ».
Pour Yatma Fall, cet appui est d’autant plus important que les personnes handicapées représentent 5,9% de la population selon les données statistiques issues du recensement de 2013. Il a aussi plaidé pour une meilleure prise en charge des soins sociaux de base axée sur le renforcement de la participation collective et citoyenne des personnes vivant avec un handicap. Pour lui, l’année 2018, déclarée « année sociale » dans le monde, doit être « un cadre idéal de mise en œuvre » permettant d’appréhender le handicap qui est à la fois « une question transversale, multisectorielle et pluridisciplinaire ».
Cette cérémonie, tenue au jardin public de Rufisque, a été l’occasion pour la Fédération sénégalaise des associations des personnes handicapées de signer, en présence du ministre de la Santé et de l’Action sociale, une convention de financement d’un montant de 500 millions de FCfa avec l’Ong Sightsivers étalée sur sept ans.
Maguette NDONG