La situation des malades mentaux à travers le pays n’émeut personne. C’est en effet, l’avis de Mamadou Camara, président de l’Association pour le suivi et l’assistance des malades mentaux (Asam) qui dénonce par ailleurs, la mort de 12 malades mentaux entre 2013 et 2017. Sans pour autant que leur sort n’éveille la conscience collective ni n’attire l’attention des autorités étatiques.
En marge de la journée mondiale de la santé mentale, ce mardi 10 octobre, il a dénoncé que Tambacounda dans le cadre de la prise en charge de cette catégorie de malades à l’échelle nationale, soit à la traîne. Dans la mesure où sur 67 déficients mentaux errants et 83 autres confinés dans des domiciles, la capitale de l’Est ne bénéficie d’aucun Centre psychiatrique où ils pourraient recevoir de soins adéquats.
“L’Hôpital de Tambacounda est le principal problème, aujourd’hui le Directeur a déposé une demande d’affectation pour des raisons de sécurité parce que 12 malades mentaux sont tués entre 2013 2017. La dernière en date, remonte à trois semaines”, a rappelé Mamadou Camara.
Aussi, le Président de l’Asam a décrié le “manque d’enquête approfondie sur ces cas de décès de malades mentaux. Les autorités judiciaires et sanitaires se limitant seulement, à l’autopsie pour déterminer le genre de mort”.
“Les corps auraient pu être acheminés à Dakar pour les besoins d’une enquête approfondie (relever les empreintes pour identifier la victime et déterminer s’il s’agit d’un étranger ou pas)”, plaide Mamadou Camara. D’autant plus que dit-il, s’il s’agissait d’une personne saine d’esprit, on lui aurait consacré toutes les diligences nécessaires, martèle-t-il.
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